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 2e édition du festival queer à Tunis  - Tunisie  
Tunisie
2e édition du festival queer à Tunis
 

Cris de joie, youyous et applaudissements: la deuxième édition du festival cinématographique queer en Tunisie, qui veut promouvoir des films sur des minorités sexuelles et défendre leurs droits, a débuté vendredi dans une ambiance festive.

 
 
 
 

Organisé par Mawjoudin, une association tunisienne qui défend les droits des LGBT, ce festival se tient dans un pays où l’homosexualité reste illégale.

Des centaines de personnes, en majorité des jeunes, ont assisté à l’ouverture du festival dans une salle de cinéma du centre de Tunis.

"C’est un jour de fête! Je suis contente de voir autant de gens à cette ouverture! C’est vraiment un message d’espoir que nous sommes en train de transmettre", dit Hana, une étudiante de 21 ans.

Trente et un films seront projetés en quatre jours: des courts et longs métrages ainsi que des documentaires de 15 pays. Des panels et des débats sur le harcèlement, le lesbianisme et la transphobie sont aussi au programme.

"Le but, c’est de promouvoir les histoires LGBT, mais aussi d’avoir une scène alternative au cinéma normatif", indique Cyrine Hammami, coordinatrice du projet Mawjoudine Queer Film Festival.

La jeune femme de 24 ans souligne que le festival n’est ouvert qu’à la communauté LGBT malgré une grande demande pour le cinéma queer. Aucune personne ne peut assister sans l’accord du comité organisateur, a-t-elle précisé.

"On doit prendre des mesures de sécurité, justifie-t-elle. Outre la loi qui criminalise l’homosexualité, notre société (…) est hyper conservatrice par rapport aux identités non-normatives".

"A ce stade, l’objectif est de réussir à rassembler la communauté LBGT (…) dans un espace sûr", ajoute Cyrine Hammami.

Depuis la révolution de 2011, les militants LGBT sont sortis de l’ombre en Tunisie mais leur condition reste très précaire, du fait d’un rejet social encore violent et d’une législation hostile.

L’article 230 du code pénal condamne ainsi l’homosexualité d’une peine allant jusqu’à trois ans de prison.

Rédaction avec AFP

 

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