e-llico.com mobile
 
  
  Actus
 
 
 Aides appelle au boycott de Grindr - Protection des données personnelles  
Protection des données personnelles
Aides appelle au boycott de Grindr
 

L'association française de lutte contre le sida appelle au boycott de Grindr suite aux révélations selon lesquelles l'application de rencontres gay a échangé des données sensibles avec certains de ses prestataires, dont le statut sérologique de ses utilisateurs. 

 

 
 
 
 

"Nous ne sommes même pas surpris, écrit Aides Cela fait des années que nous essayons en vain d’obtenir de Grindr l’autorisation de mener des actions de prévention sur leur application, par la certification des compte associatifs. Alors que Grindr s’autoproclame 'entreprise responsable, championne de la prévention' (ce qui serait la moindre des choses pour une boite qui fait son commerce grâce aux échanges sexuels), la réponse a toujours été : 'Circulez, Grindr se charge de tout'. En effet, ils se chargent de tout : au point d’échanger des données sensibles avec certains de ses prestataires, comme le statut sérologique de leurs clients. C’est sans doute leur façon de faire de la prévention". 

"Cela fait des années que nous voyons nos comptes dédiés à la prévention régulièrement supprimés par l’application, et nous devons négocier bannière après bannière l’insertion de nos messages de prévention à destination des utilisateurs", déplore Aides. 

"Il ne s’agit pas pour nous d’appeler à une règlementation des applications de rencontres qui serait de toute façon inefficace. En revanche, les entreprises qui font leur beurre sur la sexualité de leurs clients se doivent a minima d’être exemplaires. Exemplaires sur la protection des données de leurs clients ET sur les enjeux évidents de prévention et de santé publique", précise l'association qui voit dans cette affaire "les dangers de la privatisation de la prévention". "L’exemple de Grindr nous montre que le modèle intégré de l’entreprise responsable est un leurre".  

Aides appelle au "boycott total" de Grindr, et invite les utilisateurs actuels à changer d’application. "Après tout, il en existe d’autres, sous réserve que celles-ci se montrent plus responsables et respectueuses de la vie privée de leurs utilisateurs", explique l'association. 

 


 
   
  e-llico 
   

Voir la version archivée du site