"Nous serons évidemment opposés à la PMA et à la GPA", a souligné sur LCI Jordan Bardella, car "tout ce qui est technologiquement possible n'est pas toujours humainement souhaitable et parfois pour qu'une société fonctionne, il faut savoir poser des limites". Selon lui, "il y a pas de droit à l'enfant, mais il y a un droit de l'enfant et le premier de ses droits, c'est d'avoir à la fois un père et une mère". "L'intérêt de l'enfant lorsque l'enfant grandit, c'est de connaître à la fois son père et sa mère et la PMA remettrait en cause ce droit", assure-t-il.
Autre argument de l'eurodéputé: "Est-ce qu'on élargit à tous et toutes, sachant que cela ouvrirait la porte derrière mécaniquement à la gestation pour autrui" car "les juges nous expliqueront qu'il y a une discrimination entre les couples homosexuels femmes et hommes". Un référendum s'impose selon lui. "Des questions aussi essentielles que la PMA et la GPA doivent être soumises à référendum parce que ça permettrait le débat et je pense que c'est la manière la plus juste de considérer si oui ou non, les Français estiment que c'est une avancée ou non", argumente-t-il.
"A titre personnel, je n'y suis pas opposé", a annoncé pour sa part le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen, sur le site du Figaro, tout en précisant "qu'il ne s'agit pas d'un combat fondamental". Adversaire résolu du mariage homosexuel, Jean-Marie Le Pen se félicite d'une décision en faveur de la natalité. "Je suis pour les enfants. Je préfère la méthode traditionnelle. Mais après tout... Je préfère un enfant sans père que pas d'enfant du tout", insiste-t-il. "Nous devons nous défendre contre l'invasion migratoire, qui tient avant tout à une différence de dynamique démographique considérable entre le continent boréal et le reste du monde", argumente-t-il.
La première grande réforme sociétale du quinquennat Macron, l'extension de la PMA à toutes les femmes, est présentée en Conseil des ministres mercredi avant son examen à l'Assemblée à la rentrée. L'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires est la mesure phare du projet de loi de bioéthique, destiné à réviser la loi de 2011.
Rédaction avec AFP
> Publicité <
|