Le tribunal correctionnel avait relaxé cet homme surnommé Reda des chefs d'agression sexuelle, notamment en raison de "l'inconstance des déclarations" d'Edouard Louis (photo). Il avait toutefois été condamné à trois mois de prison avec sursis pour vols aggravés.
Un nouveau procès se tiendra donc après l'appel du parquet, qui avait requis le 23 octobre une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis, assortie d'une obligation de soins, pour agression sexuelle.
"C'est un appel absurde, il eut été plus sage de mettre un terme à cette triste affaire judiciaire et de prendre en considération les motivations précises et circonstanciées du jugement. Que va faire la cour d'appel près de dix ans après les faits?", a réagi auprès de l'AFP l'avocate de "Reda", Me Marie Dosé.
Le soir du 25 décembre 2012, Edouard Louis, alors âgé de 20 ans, avait porté plainte pour viol et tentative de meurtre. Aux policiers, il avait rapporté avoir rencontré dans la rue un homme prénommé Reda, qui l'avait accompagné chez lui.
Celui qui n'était encore pas l'auteur célèbre d'"En finir avec Eddy Bellegueule", avait raconté à l'époque avoir eu des relations sexuelles consenties, avant de se rendre compte que sa tablette et son téléphone avaient disparu.
Confronté, Reda était alors devenu menaçant, l'avait étranglé avec une écharpe puis violé, avait déclaré Edouard Louis, qui avait tiré de cet épisode l'ouvrage "Histoire de la violence", publié en janvier 2016.
Au cours de l'instruction, l'écrivain avait refusé à deux reprises de se rendre à une confrontation et réclamé un non-lieu.
Comme dans de nombreux dossiers d'accusations de viol, les faits avaient été requalifiés en "agression sexuelle", amenant l'affaire devant un tribunal et non aux assises.
Rédaction avec AFP
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