e-llico.com mobile
 
  
  Culture / Médias
 
 
 Christophe Honoré se dit énormément touché par son prix Louis Delluc - <I>Plaire, aimer et courir vite</I> 
Plaire, aimer et courir vite
Christophe Honoré se dit énormément touché par son prix Louis Delluc
 

Un an après avoir récompensé "Barbara", c'est l'histoire d'amour entre deux hommes sur fond d'épidémie de sida racontée par Christophe Honoré ("Plaire, aimer et courir vite"), qui a reçu le prix Louis-Delluc 2018, considéré comme le Goncourt du cinéma.

 
 
 
 

"Le jury a été très sensible à ce film dans la mesure où après '120 battements par minute' (de Robin Campillo, sorti l'an dernier), Christophe Honoré a traité le sida d'une manière complètement différente, de façon plus apaisée et intime", a souligné son président Gilles Jacob.

"Ça me touche énormément. Surtout pour ce film-là", a commenté mercredi Christophe Honoré (photo), qualifiant "Plaire, aimer et courir vite" de "film mémoriel hanté de fantômes". "C'est un film qui essaie de proposer un imaginaire sur un temps particulier, les années 90. Une période où la communauté homosexuelle a dû subir une épreuve tragique. Aujourd'hui encore, on en perçoit les conséquences", a souligné le réalisateur de 48 ans, à l'annonce de son prix, lors d'une cérémonie au très sélect restaurant, le Fouquet's, à Paris.

S'inspirant en partie de sa jeunesse, le film réunit à l'écran Pierre Deladonchamps - qui "a guidé le personnage et le film", selon le cinéaste, Vincent Lacoste -"l'acteur le plus excitant de sa génération"- et Denis Podalydès, dans le rôle du meilleur ami.

Révélé dans "L'inconnu du Lac", le premier y incarne Jacques, un écrivain parisien, homosexuel et père d'un jeune garçon. Un jour, à Rennes, il rencontre Arthur (Vincent Lacoste), un étudiant avec qui il entame une liaison. Ils vont s'aimer, le temps d'un été, alors que Jacques, malade du sida, sait qu'il n'a plus beaucoup de temps devant lui.

Bredouille à Cannes

"Ce film apparaît plus évidemment personnel et autobiographique. Mais à partir du moment où vous passez par le corps des acteurs, où vous êtes très incarné, le romanesque s'infiltre vite dans un film", racontait le réalisateur à Cannes, où le film était en compétition. Il était reparti bredouille, malgré un bon accueil critique, souffrant peut-être de la comparaison avec "120 battements par minute", autre film sur les années sida à travers le combat de l'association Act Up et Grand prix à Cannes l'année précédente.

"Un magnifique prix Louis-Delluc", a salué le ministre de la Culture Franck Riester sur Twitter. "Une déchirante histoire d'amour, qui finit trop vite, avant même d'avoir commencé. Un hommage intime et émouvant à Koltès, Guibert et Truffaut. Cher Christophe Honoré: bravo !".

Créé en 1937, le Prix Louis-Delluc (du nom d'un réalisateur et critique du début du XXe siècle) récompense le meilleur film français de l'année. Le jury est composé d'une vingtaine de critiques et personnalités, sous la présidence de l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob. 

(Avec AFP)

> Publicité <


 
   
  e-llico 
   

Voir la version archivée du site