Dans un court communiqué, daté de vendredi, l’administrateur apostolique du diocèse, Mgr Michel Dubost, a indiqué que le tribunal avait rendu le 28 mai ses "sentences", qui ont été envoyées depuis à "chacune des victimes reconnues" par la juridiction, soit "21 personnes".
Ces victimes de Preynat (photo), d’anciens scouts agressés entre 1971 et 1991, avaient présenté à l’archevêché "une demande de réparation" du préjudice subi.
Il reviendra à Bernard Preynat d’indemniser ses victimes, a précisé un porte-parole du diocèse, interrogé par l’AFP. "Cela suivra le même système que la justice civile", a-t-il ajouté. En cas d’insolvabilité de l’ancien curé, un "autre système d’indemnisation" prendra le relais.
"Toutes les victimes seront indemnisées" à terme, a-t-on souligné de même source, évoquant un "délai plus ou moins long" pour celles qui auraient "une autre procédure (civile) en cours" contre Bernard Preynat.
"L’Église joue sur des bonnes valeurs qu’elle ne s’applique pas", en se défaussant sur Preynat, a réagi François Devaux, le président de l'association de victimes La Parole libérée, critique du système d’indemnisation proposé.
Bernard Preynat, condamné le 16 mars à Lyon à cinq ans de prison ferme pour ses agressions sexuelles, a fait appel du jugement. Un procès canonique lui avait fait perdre sa qualité de prêtre en juillet 2019. Cette affaire, qui a éclaté en 2015, a éclaboussé toute la hiérarchie catholique à travers le cardinal Philippe Barbarin. Condamné l’an dernier pour ses silences sur l’affaire, le prélat a été relaxé en appel mais a démissionné de ses fonctions.
Rédaction avec AFP
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