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Des associations demandent à la Ligue de Football Professionnel de sanctionner les actes homophobes
 

Le collectif Rouge Direct et l'association Stop Homophobie ont dénoncé jeudi le "laissez-faire" de la Ligue de football professionnel (LFP) face aux actes et propos homophobes dans les stades, menaçant l'instance d'une procédure administrative si elle ne les fait pas sanctionner.

 
 
 
 

Depuis la signature en 2011 par la LFP d'une charte contre l'homophobie, "rien n'a changé dans les stades de football: les chants homophobes n'ont jamais cessé et ont même fait leur grand retour au Parc des Princes", le stade du Paris Saint-Germain, déplore Rouge Direct dans un communiqué.

"L'inaction (de la LFP) est une faute grave qui autorise tous les débordements homophobes", ajoute le texte. "Nous allons dans les prochains jours envoyer une mise en demeure à la LFP pour lui demander d'exercer son pouvoir de police dans les stades" et faire condamner les actes homophobes, a annoncé à Thierry Granturco, l'avocat de Rouge Direct.

Cette procédure, si elle reste sans résultat, sera suivie d'une "assignation devant le tribunal administratif de Paris", a ajouté Thierry Granturco. La Ligue est chargée, par délégation de service public, de réglementer les compétitions de football professionnel en France, leur organisation et leur sécurité.

Le collectif Rouge Direct, qui réunit les anciens du Paris Foot Gay, ex-club amateur de la capitale et se définit comme un "lanceur d'alerte qui combat l'homophobie dans le sport", et Stop Homophobie ont lancé une collecte de fonds sur le site GoFundMe pour financer cette action en justice.

L'association Foot Ensemble pointe également du doigt une homophobie banalisée dans le football avec un sondage Ipsos diffusé jeudi, dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie.

"Pédé", "tarlouze", "tapette": un quart des sondés avoue avoir déjà proféré des insultes homophobes en assistant à un match. La proportion monte à 34% parmi les amateurs de football et à 58% chez ceux qui le pratiquent. Si 40% des amoureux du ballon rond considèrent ces propos comme des insultes, seulement 12% les jugent "homophobes".

Dans le monde du football, ces propos "sont dédramatisés" et associés au "folklore", note Ipsos.

Ce sondage a été réalisé en ligne du 6 au 8 février auprès d'un échantillon représentatif de 2.176 Français âgés de 16 à 75 ans, selon la méthode des quotas.

(Source AFP)


 
   
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