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 <I>Call me by your name</I>, un film sur le désir sans idée préconçue - Cinéma  
Cinéma
Call me by your name, un film sur le désir sans idée préconçue
 

Avec "Call me by your name", l'Italien Luca Guadagnino a voulu "parler du désir d'un jeune homme sans idée préconçue", signant un film délicat et langoureux sur un premier amour.

 
 
 
 

Le long-métrage, en salles mercredi, ravit les cinéphiles depuis plus d'un an. Il avait alors été présenté au festival américain de Sundance puis sélectionné dans plusieurs festivals. Il est à présent dans la course aux Oscars dans quatre catégories: meilleur film, meilleur acteur pour le nouveau venu Timothée Chalamet, meilleure adaptation et meilleure musique originale.

En promotion à Paris fin janvier, Luca Guadagnino s'est avoué "surpris" par cet engouement. "C'est assez fantastique de voir comment cette histoire sur des individus dans un petit coin du nord de l'Italie a touché des gens dans le monde entier."

Le film de 2h11 est l'adaptation d'un roman paru en 2007 ("Appelle-moi par ton nom"). Un homme se souvient de son adolescence et de son premier amour, en 1983. James Ivory ("Retour à Howards End", "Les vestiges du jour"), qui signe le scénario, a choisi de raconter l'histoire au présent.

Elio Perlman, 17 ans, passe son été dans la torpeur italienne avec son père, spécialiste de la culture gréco-romaine (Michael Stuhlbarg) et sa mère, traductrice (Amira Casar), dans la demeure familiale, une villa du XVIIe siècle nichée dans un paysage enchanteur. L'adolescent lit, joue de la musique et flirte avec son amie Marzia (Esther Garrel) pour passer le temps.

La nouvelle coqueluche d'Hollywood, Timothée Chalamet, 22 ans, aussi à l'affiche de "Lady Bird" incarne Elio. Il s'est mis à l'italien pour le rôle. "Timothée n'était pas seulement parfait pour le rôle comme je l'imaginais mais il a aussi l'ambition et la capacité de se mettre au défi" pour ce film, estime Luca Guadagnino.

Face à lui, le réalisateur a choisi Armie Hammer ("The social network") pour interpréter Oliver, le doctorant américain au physique de playboy invité à passer quelques semaines dans la maison des parents d'Elio. "Il a la capacité d'introduire de la vulnérabilité dans ses personnages", explique l'Italien.

Prendre son temps

Luca Guadagnino ambitionnait-il de faire un film sur l'homosexualité, sur un premier amour et la déception qui en résulte, ou sur les liens qui unissent une famille? Il refuse de trancher et a juste voulu "être libre d'explorer le désir de ce jeune homme, sans idée préconçue".

Dans le roman, l'histoire se déroule en bord de mer. Mais le cinéaste ("A bigger splash", "Amore") a préféré ancrer l'histoire dans la ville de Crema, en Lombardie, qu'il connait bien, une manière aussi pour lui de rendre hommage à Bernardo Bertolucci, qui avait tourné dans la plaine du Pô ("1900").

Pour raconter l'éclosion du désir entre les deux hommes, le cinéaste avance à petit pas. Il filme l'intimité qui se crée lors de longues balades à vélo à travers la campagne italienne, de baignades dans la rivière, de longues après-midis au bord de la piscine, laissant affleurer la sensualité à travers de petits gestes, de simples regards.

Le film rend compte des "mouvements du coeur et de l'âme d'Elio et d'Oliver", mais leur histoire d'amour va "prendre son temps" avant d'éclore. Sans vouloir parler d'une suite, le réalisateur aimerait accompagner ses personnages dans de prochains épisodes de leur vie et assure avoir "quelque chose de précis en tête".

Luca Guadagnino et le directeur de la photographie Sayombhu Mukdeeprom ont choisi de tourner sur pellicule, avec un seul objectif de 35 mm.

(Source AFP)



 
   
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