e-llico.com mobile
 
  
  Actus
 
 
 La Beyrouth Pride suspendue à la décision d'un juge - Moyen-Orient  
Moyen-Orient
La Beyrouth Pride suspendue à la décision d'un juge
 

La Beyrouth Pride 2018 est suspendue jusqu'à ce qu'un juge décide si la manifestation constitue une "incitation à l'immoralité" comme le prétendent ses détracteurs.

 
 
 
 

Hadi Damien, qui a créé un festival d'une semaine autour de la fierté LGBT l'an dernier à Beyrouth, a été arrêté par la police lors d'une enquête menée par les autorités sur l'édition 2018 de l'évènement.

Il a été libéré mardi et a publié une déclaration indiquant que la Pride est suspendue pour l'instant.

Les autorités ont commencé à inquiéter le festival après que les organisateurs se soient vu refuser l'autorisation d'y lire une série de récits d'attaques homophobes.

Dans sa déclaration, Hadi Damien explique qu'il été arrêté et détenu avec 38 autres personnes, dont certaines portant des traces d'ecchymoses.

Selon lui, la raison principale de la suspension de la Pride est que le ministère public a obtenu le programme de la manifestation dans une "version arabe déformée".

Il a indiqué qu'il avait dû signer un accord avec les autorités pour suspendre toutes les activités prévues dans le cadre de la Beyrouth Pride jusqu'à ce que le juge d'instruction se soit prononcé sur une "allégation d'incitation à l'immoralité et de violation de la moralité publique". Faute de quoi, il n'aurait pas retrouvé sa liberté.

La semaine de la Fierté s'était ouverte samedi soir sans encombre, avec un concert du groupe Alsarah & The Nubatones, mené par la chanteuse soudanaise Alsarah installée à Brooklyn, New York.

Au programme de l’évènement figuraient notamment des soirées de lecture de poésies LGBT, mais aussi des ateliers de sensibilisation juridique.

Plus de 4.000 personnes avaient assisté à l'évènement l'an dernier, dépassant toutes les attentes, mais des menaces de religieux avaient conduit à l'annulation d'un colloque prônant la diversité sexuelle.

L'homosexualité est toujours contraire à la loi au Liban et passible d'un an de prison. Cependant, un juge a déclaré l'année dernière que l'homosexualité ne devrait pas être illégale, une décision historique qui a suscité l'espoir que le pays se dirige vers la décriminalisation.


 
   
  e-llico 
   

Voir la version archivée du site