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 La contre-culture des années 1970 à 1980 - Exposition  
Exposition
La contre-culture des années 1970 à 1980
 

De Hara-Kiri à Coluche en passant par un hommage au Marquis de Sade et à la chanteuse et comédienne transgenre Marie France, l'exposition "L'Esprit Français" à la Maison Rouge à Paris plonge dans la contre-culture des années 1970 à 1980.

 
 
 
 

"Ce qui est spécifique à la France est que, dès qu'il y a un pouvoir en place, même progressiste, il y a quelque chose qui vient immédiatement le dénoncer comme pouvoir en tant que tel", dit François Piron, un des commissaires de l'exposition visible jusqu'au 21 mai.

Symbole de cette approche d'une certaine idée de la culture en France, "qu'on appelle d'un mot 'un peu valise' contre-culture", selon François Piron: l'oeuvre des photographes Pierre et Gilles de 1980 représentant Marie France.

Dans un cadre bleu-blanc-rouge le portrait de la transgenre et "icône du monde gay", égérie des nuits parisiennes des années 70, sert d'affiche à l'exposition.

Sur la sexualité, le genre, "des revues comme celle du FHAR (Front homosexuel d'action révolutionnaire, fondé en 1971, ndlr) passe des discours sociaux à des discours sur l'individu, sa sexualité", explique François Piron.

Pierre Klossowski peint des personnes dans de positions sans équivoques et des scènes de rapports sexuels explicites. La figure du Marquis de Sade devient centrale: il est la "figure politique de l'incorruptible qui propose un individualisme total". L'oeuvre du plasticien Michel Journiac montrant un squelette humain couché sur un drapeau français "Hommage au putain inconnu" (1973) met lui l'accent sur "l'avant-garde qui se veut culture visuelle et pas seulement littéraire".

Des extraits de la candidature médiatique de Coluche en 1981 participent à cette volonté de montrer par l'image cette contre-culture et annoncent "les désillusions après l'élection de François Mitterrand", selon François Piron.

"La désillusion et la déprime" donnent à Hara-Kiri l'occasion de réaliser des "Unes" politiques osées.

"Nous avons mis l'accent sur des personnes qui ont une démarche destructrice plutôt que créatrice", explique le commissaire.

Fondée en 2000 par le collectionneur Antoine de Galbert, la Maison Rouge fermera ses portes à la fin de l'année 2018.

(Source AFP)


 
   
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