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Pologne / Homophobie
La maire de Tuchow réagit à la rupture des relations officielles par sa ville jumelle française
 

La maire de la commune polonaise jumelée à Saint-Jean-de-Braye qui a décidé de rompre ses liens officiels en raison de la décision de Tuchow de se déclaré "zone sans LGBT" a réagi à cette mesure. 

 

 
 
 
 

La résolution a été soumise par les conseillers municipaux du PiS (conservateur nationaliste, au pouvoir en Pologne), et adoptée par le conseil municipal. Mais elle "n'est pas le fruit d'une initiative des habitants", a expliqué la maire de Tuchow, sur le site Internet de la ville polonaise.

"Nous ne sommes pas homophobes, notre commune n'est pas fermée au monde. Nous sommes ouverts à la vie, à l'Europe et ce sera ainsi tant que j'en suis la maire", a insisté Magdalena Marszalek. "J'avais prévenu les conseillers du PiS des conséquences possibles. Mais personne n'avait pensé que cette affaire puisse prendre une dimension internationale", a-t-elle ajouté mardi dans le quotidien Gazeta Wyborcza (centre-gauche).

"Les Français ont envoyé un signal disant que Tuchow est homophobe. Pourquoi la commune entière doit-elle être tenue responsable pour un groupe de conseillers?", a-t-elle regretté.

La mairie de Saint-Jean-de-Braye (Loiret) a suspendu son jumelage avec Tuchow après l'adoption par la ville polonaise d'une résolution anti-LGBTI. Tuchow, comme des dizaines de municipalités et comtés polonais, s'était proclamée en mai 2019 zone "libres de toute idéologie LGBTI".

"On a décidé qu'il fallait se positionner, car cela ne correspond pas à nos valeurs. La situation polonaise est inquiétante pour les droits des LGBTI", a expliqué Vanessa Slimani (DVG). Le conseil municipal a donc adopté vendredi un voeu demandant la suspension des relations entre les deux cités, ainsi que des explications "sur les raisons" qui ont conduit la commune polonaise "à adopter une résolution contraire aux Droits de l'Homme".

"On voulait leur rappeler les valeurs que l'on porte. La France porte la déclaration des Droits de l'Homme et ça s'applique à tous, sans discrimination", a rappelé l'élue de cette commune de la banlieue est d'Orléans. "On veut aussi rappeler que dans le Loiret, il y avait des camps d'internement d'homosexuels et de tziganes pendant la Seconde guerre mondiale. Le camp de Jargeau était à une dizaine de kilomètres de Saint-Jean-de-Braye. Il faut que l'on soit vigilants", a insisté Vanessa Slimani.

Le 18 décembre 2019, le Parlement européen avait demandé aux autorités polonaises de révoquer toutes ces résolutions. Celles-ci demandent en effet aux élus de "s'abstenir de toute action visant à encourager la tolérance à l'égard des personnes LGBTI", selon le texte voté par les eurodéputés.

Rédaction avec AFP

 

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