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 Le budget du volet social amputé de moitié, regrette Aides - Loi prostitution  
Loi prostitution
Le budget du volet social amputé de moitié, regrette Aides
 

Le "volet social" de la loi prostitution adoptée en avril, punissant les clients et censée aider ces travailleurs à sortir de leur milieu, a été "amputé de moitié", a regretté mercredi l'association de lutte contre le VIH/sida et les hépatites virales Aides.

 
 
 
 

Six mois après son adoption définitive en avril, "les effets délétères de la loi" se font jour, et "le volet répressif est en marche", a estimé l'association dans un communiqué.

Alors que le gouvernement annonçait en 2013 "un effort dédié de 20 millions d'euros par an", rappelle l'association, "ce sont finalement 6,6 millions d'euros de crédits budgétaires qui sont prévus pour 2017" auxquels s'ajoutent "4,5 millions d'euros mobilisables parmi les fonds de l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués".

Un budget "amputé de moitié", estime l'organisation qui explique que cela représenterait une aide de "10,6 euros par mois par personne", si l'on s'en tient aux chiffres de l'Office Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains (OCRTEH), qui dénombre "à 30.000 le nombre de travailleurs-ses du sexe en France".

"Les travailleurs-ses du sexe s'isolent, la précarité augmente", les clients - "certes moins nombreux mais plus déterminés" - négocient davantage l'usage du préservatif, relève l'association. De plus, "le volet sanitaire reste inexistant" et le "parcours social de sortie de la prostitution (...) n'est pas organisé", a déploré Aides.

Depuis le vote de la loi sur la pénalisation des clients de prostituées en avril, un client est passible d'une amende de 1.500 euros, pouvant monter à 3.750 en cas de récidive. La loi prévoyait également que les prostituées ne soient plus verbalisées pour racolage et, si elles souhaitent arrêter leur activité, elles puissent bénéficier d'un accompagnement social, ainsi que d'un titre de séjour temporaire pour les étrangères.

(Source AFP)


 
   
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