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 Le metteur en scène Kirill Serebrennikov poussé à quitter son théâtre - Russie  
Russie
Le metteur en scène Kirill Serebrennikov poussé à quitter son théâtre
 

Le réalisateur et metteur en scène multiprimé Kirill Serebrennikov a annoncé mardi son départ du théâtre moscovite Gogol, devenu sous sa direction un lieu majeur de la création contemporaine russe, les autorités municipales n’ayant pas prolongé son contrat.

 
 
 
 

Ce départ intervient huit mois après sa condamnation à une peine de prison avec sursis pour détournements de fonds dans une affaire jugée par beaucoup politique, le monde de la culture estimant que Kirill Serebrennikov payait ses productions iconoclastes et sa liberté de ton face au conservatisme des autorités russes.

"Le Centre Gogol, comme théâtre et comme idée, continuera à vivre", a déclaré Kirill Serebrennikov sur Instagram, accompagnant sa publication d’une photo de la lettre envoyée par le département de la culture de Moscou lui annonçant que son contrat, expirant le 25 février, ne sera pas prolongé.

"Ne vous découragez pas. Il n’y a pas de vie ni de liberté dans le découragement", a ajouté le metteur en scène de 51 ans, nommé en 2014 directeur artistique du Centre Gogol.

En août 2017, Kirill Serebrennikov avait été arrêté puis assigné à résidence plus d’un an et demi pour avoir détourné environ 130 millions de roubles de subventions publiques entre 2011 et 2014.

En juin dernier, il avait été condamné par un tribunal de Moscou à une peine de trois ans de prison avec sursis malgré une mobilisation internationale et une pétition de plus de 3.000 personnalités de la culture russe.

Sans s’opposer ouvertement au président russe Vladimir Poutine, Kirill Serebrennikov a plusieurs fois critiqué les pressions visant les artistes russes alors que ses œuvres, abordant des thèmes comme la politique, la religion ou l'homosexualité, sont régulièrement critiquées par les militants orthodoxes ou les autorités.

À cause de son assignation à résidence, Kirill Serebrennikov n’a pas pu participer en mai 2018 à la montée des marches à Cannes avec l’équipe de son film "Leto", présenté en compétition et dont le réalisateur avait terminé le montage chez lui.

Il avait aussi manqué en décembre 2017 la première au Bolchoï de Moscou de son ballet constesté "Noureïev" dans lequel il évoquait explicitement l'homosexualité du danseur.

Rédaction avec AFP


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