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 Le témoignage fragile mais embarrassant d'un ancien codétenu de Nordahl Lelandais - Mort d'Arthur Noyer 
Mort d'Arthur Noyer
Le témoignage fragile mais embarrassant d'un ancien codétenu de Nordahl Lelandais
 

Un ancien codétenu de Nordahl Lelandais a livré jeudi un témoignage accablant pour Nordahl Lelandais au quatrième jour de son procès pour le meurtre d'Arthur Noyer, mais la variation de ses déclarations ont fait douter les magistrats.

 
 
 
 

Selon ce témoin, convoqué à la barre des assises de Chambéry par un mandat d'amener, Nordahl Lelandais lui a confié en 2018 avoir frappé la victime avec une pierre après s'être vu refuser une faveur sexuelle. Un témoignage potentiellement embarrassant pour l'accusé qui soutient depuis ses aveux de 2018 que le caporal Noyer (photo) a déclenché la bagarre ayant précédé son décès au cours de la nuit du 11 au 12 avril 2017.

"On est sorti en promenade, il s'est lâché: il a pris Arthur Noyer en stop, Nordahl Lelandais a demandé une fellation à Arthur Noyer qui a refusé. Il est sorti de la voiture pour pisser, Nordahl Lelandais est venu par l'arrière pour le frapper avec une pierre", a affirmé l'ancien détenu, voisin de cellule d'isolement de l'accusé à la prison de Saint-Quentin-Fallavier (Isère).

Ce témoin - de son propre aveu en difficulté avec la justice - s'était déjà confié à des responsables de détention en juillet 2018, puis à un juge d'instruction, mais il n'avait pas fait état de cette faveur sexuelle refusée à tous ses interlocuteurs durant l'enquête. Le président de la cour d'assises lui rappelle qu'il avait notamment parlé à un juge d'instruction d'une simple "dispute". "Vous comprenez qu'on se pose des questions sur la crédibilité de ce que vous dites?", interroge-t-il, évoquant "un certain nombre de choses racontées dans les journaux", notamment autour des penchants homosexuels de l'accusé. "Je suis pas ce qu'il y a dans les journaux", répond le témoin. "A minima ça circule dans la prison", rétorque le président.

La procureure générale affirme que "ce n'est pas un témoignage sur lequel l'accusation se fondera". Comme dans l'affaire Maëlys, l'accusé récuse toute intention de tuer Arthur Noyer. Depuis le début de son procès, malgré l'insistance des parties civiles et de certains proches appelés à la barre, Nordahl Lelandais campe sur la version donnée aux enquêteurs durant l'enquête et la reconstitution. Pour lui il s'agit d'une bagarre déclenchée par Arthur Noyer pour un motif futile de vol de téléphone portable sur un parking de la banlieue de Chambéry, suivi d'une chute en arrière fatale au jeune caporal.

Selon son ex-codétenu, Nordahl Lelandais lui a aussi fait des confidences - là encore très incriminantes - sur les circonstances du décès de la jeune Maëlys, huit ans, en août 2017 en Isère. "Il m'a expliqué comment il l'a violée et tuée. Il en avait marre de l'entendre crier", a assuré le témoin, expliquant vouloir "aider la justice".

Appelé à réagir, l'accusé a formellement nié avoir tenu de tels propos auprès de son voisin de cellule: "Oui, il m'est arrivé de discuter avec lui, mais tout ce qui peut avoir un rapport avec ce pourquoi je suis ici, ce n'est pas quelque chose que je vais aller dire à la fenêtre ou même en pronemade".

Le verdict est attendu autour du 12 mai. Le procès de Nordahl Lelandais pour la mort de Maëlys de Araujo pourrait avoir lieu en 2022 à Grenoble.

Rédaction avec AFP


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