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Les eurodéputés appellent Brunei à cesser de criminaliser les homosexuels
 

Le Parlement européen a appelé jeudi le sultanat de Brunei à "cesser de criminaliser les relations homosexuelles consenties", désormais passibles, dans ce petit Etat d'Asie, de la peine de mort par lapidation.

 
 
 
 

Les eurodéputés ont adopté une résolution appelant le service diplomatique de l'UE à envisager des sanctions contre Brunei "telles que le gel des avoirs et l'interdiction de visa", lors d'une session plénière à Strasbourg.

Les élus européens "s'inquiètent du fait que, bien que de nombreux pays dépénalisent les relations homosexuelles consenties, Brunei soit devenu le septième Etat à les punir".

Ils "exhortent les autorités du pays à abroger immédiatement le code pénal de la charia et à se conformer au droit et aux normes internationales".

Le petit Etat de Brunei a instauré début avril la peine de mort par lapidation pour punir l'homosexualité et l'adultère, une nouvelle législation d'inspiration islamique qui a suscité une vague d'indignation dans le monde.

Le pays riche en hydrocarbures situé sur l'île de Bornéo est devenu ainsi le premier pays d'Asie du Sud-Est à appliquer au niveau national un code pénal suivant la charia la plus stricte, comme le fait l'Arabie saoudite.

Le nouveau code prévoit aussi l'amputation d'une main ou d'un pied pour les voleurs. Le viol est également passible de la peine de mort, tout comme l'insulte au prophète Mahomet. Certains articles du code, comme la lapidation pour homosexualité, s'appliquent aux musulmans comme aux non-musulmans.

> La réponse insensée de Brunei

Dans une lettre adressée au Parlement européen le 15 avril, Brunei défend sa loi de pénalisation de l’homosexualité au nom d'Allah, mais affirme dans le même temps ne pas véritablement avoir à l’appliquer.

Le sultanat argue d'une "mauvaise compréhension" de son code pénal par les parlementaires.

Le gouvernement explique que cette loi ne sera que très rarement mise en application du fait d'"un seuil de preuve extrêmement élevé" nécessaire ainsi que sur "les aveux du coupable". 

Brunei fait valoir le caractère "préventif" de cette loi. 

Rédaction avec AFP


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