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 Les évêques s'opposent à l'extension de la PMA aux couples lesbiens - Eglise catholique  
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Les évêques s'opposent à l'extension de la PMA aux couples lesbiens
 

La Conférence des évêques (CEF) s'opposent à l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes, dans un texte publié jeudi et dans lequel elle met notamment en avant l'importance de la "référence paternelle".

 
 
 
 

L'ensemble des évêques de France réaffirme son opposition à ce projet, en signant une déclaration intitulée "La dignité de la procréation", à moins d'une semaine de la publication de l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur l'ensemble des sujets de bioéthique débattus lors des états généraux et alors que l'élargissement de la PMA doit figurer dans la prochaine révision de la loi de bioéthique.

"L'Eglise catholique, soucieuse de la valeur de la fraternité, tient à faire connaître son inquiétude sur la société que préparerait une évolution législative étendant l'usage des techniques" de PMA, souligne la CEF.

Une telle extension "écarte dès le principe la référence biologique et sociale à un père", écrit l'épiscopat dans cette déclaration, énumérant "cinq obstacles éthiques majeurs".

"La suppression juridique de la généalogie paternelle porterait atteinte au bien de l'enfant qui serait privé de sa référence à une double filiation", estiment les évêques.

Cela "encouragerait socialement la diminution, voire l'éviction des responsabilités du père", poursuivent-ils. "Pourrions-nous accepter collectivement que l'homme soit considéré comme un simple fournisseur de matériaux génétiques et que la procréation humaine s'apparente ainsi à une fabrication?"

S'agissant des femmes seules, la CEF craint une autorisation de PMA "post mortem", se demandant si c'est "l'intérêt de l'enfant d'être engendré (...) dans un tel contexte de deuil". Autre obstacle: "le risque de marchandisation" si le don de sperme devait être rémunéré.

Les évêques s'inquiètent d'une éventuelle transformation du "rôle de la médecine". "Comment établir les priorités de soin et de son financement si le critère n'est plus celui de la pathologie médicale ?"

L'épiscopat craint que l'argument de l'égalité soit brandi et conduise "à la légalisation de la gestation pour autrui". "En effet, la référence à l'égalité, indissociable de la dignité, s'applique tout autant aux femmes qu'aux hommes".

Le gouvernement a prévu de présenter avant la fin de l'année un projet de loi, débattu par le Parlement début 2019. Le CCNE rendra mardi un avis sur l'ensemble des sujets débattus au Etats généraux de la bioéthique. En 2017 il s'était déjà prononcé pour l'extension de la PMA, promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

(Source AFP)


 
   
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