Les militants LGBT italiens s’inquiètent du durcissement des conditions d'accueil des réfugiés LGBT.

En effet, les homosexuels et les transsgenres pourront être expulsés plus facilement à l'avenir, même s'ils sont persécutés dans leur pays d'origine en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

La Chambre des députés a voté un projet de loi en ce sens émanant du Mouvement populiste de gauche, parti de cinq étoiles et de l'extrême droite Lega Nord.

La nouvelle loi abolit la précédente "loi sur l'asile humanitaire" qui prenait en compte les réfugiés qui fuient non pas à cause de la guerre, mais à cause de la persécution par l'État ou la société.

Filippo Grandi, chef de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, a averti qu'il n'y aurait plus de "garanties suffisantes" pour de nombreux réfugiés, en particulier des mineurs victimes de viol et de torture.

Le ministre de l'Intérieur et vice-Premier ministre Matteo Salvini de la Lega Nord a clairement indiqué jeudi à qui il souhaitait permettre de s'installer dans le pays: "Je suis disposé à accepter les femmes et les enfants fuyant la guerre". 

L'organisation Arcigay a vivement critiqué l'action du gouvernement: "Dans certaines régions du pays, nous vivons déjà une urgence sociale en raison des nouvelles règles de Salvini en matière d'immigration", a-t-elle déclaré.

La Lega a à plusieurs reprises fait la promotion de l'homophobie. Le ministre des Personnes handicapées et de la Famille, Lorenzo Fontana, a déclaré par le passé: "Les mariages homosexuels et l’immigration de masse ont pour objectif d’éradiquer le peuple italien". 

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