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 L’ex-curé Preynat condamné à cinq ans ferme pour agressions sexuelles sur mineurs - Eglise catholique   
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L’ex-curé Preynat condamné à cinq ans ferme pour agressions sexuelles sur mineurs
 

Le jugement du tribunal correctionnel n’ordonne pas de mandat de dépôt. Cette peine est inférieure aux réquisitions.

 
 
 
 

L’ex-curé Bernard Preynat a été condamné, lundi 16 mars, à cinq ans de prison ferme pour des agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts du diocèse de Lyon, affaire à l’origine du scandale Barbarin.

Le jugement du tribunal correctionnel n’ordonne pas de mandat de dépôt, selon l’avocat de l’ancien prêtre, Me Frédéric Doyez. Cette peine est inférieure aux réquisitions du ministère public, qui avait réclamé au moins huit ans de prison pour le prévenu, âgé de 75 ans, lors de son procès en janvier.

Ce jugement a été rendu dans un palais de justice fermé au public et à la presse, les portes des tribunaux étant closes à partir de lundi en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus sauf pour le traitement des "contentieux essentiels", avait annoncé dimanche la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Bernard Preynat était présent au rendu du délibéré.

A l’audience, la procureure Dominique Sauves avait accusé l’ancien aumônier d’avoir "brisé" les vies de scouts âgés de 7 à 15 ans et de s’être "servi du silence des parents et du silence de l’Eglise" pour multiplier ses abus à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) et lors de camps à l’étranger entre 1971 et 1991.

Bernard Preynat, maintenu en fonction par le diocèse de Lyon jusqu’à l’automne 2015 alors que ses agissements étaient connus depuis longtemps, avait demandé pardon aux neuf victimes venues témoigner de leurs souffrances – beaucoup d’autres n’ont pu porter plainte du fait de la prescription – en faisant valoir que, depuis 1991, il n’avait plus touché aucun enfant.

Son procès était très attendu depuis l’éclatement de l’affaire fin 2015 après un premier dépôt de plainte qui a éclaboussé toute la hiérarchie catholique à travers le cardinal Philippe Barbarin. Condamné en 2019 pour ses silences sur l’affaire, l’ancien archevêque de Lyon a depuis été relaxé en appel et a démissionné. Ce scandale a inspiré le film de François Ozon "Grâce à Dieu".

 

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