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 Manifestations contre un projet de loi réformant le droit de la  famille - Italie  
Italie
Manifestations contre un projet de loi réformant le droit de la famille
 

Des manifestations ont eu lieu samedi dans une soixantaine de villes italiennes pour réclamer le retrait du projet de loi d'un sénateur de Ligue (extrême droite, au pouvoir) qui prévoit de réformer le droit de la famille sur les couples divorcés et la garde des enfants.

 
 
 
 

Des rassemblements se sont formés notamment à Rome, Turin, Milan, Florence et Naples à l'appel de nombreux syndicats, associations contre les violences faites aux femmes, de défense des droits de homosexuels ou de protection des enfants.

"Il s'agit d'un projet de loi machiste, qui veut ramener les femmes 50 ans en arrière. Il ne met pas au centre le bien-être des enfants, fait obstacle à la séparation en la rendant accessible seulement à ceux qui ont des revenus élevés", a déclaré dans un communiqué le syndicat Cgil (Confédération générale italienne du travail).

Le projet de loi contesté, qui vise à garantir "la garde partagée" et "la biparentalité parfaite", est porté par le sénateur de la Ligue Simone Pillon, président de la commission Justice, connu pour ses positions contre l'avortement et le mariage gay.

Le texte repose sur le principe d'une répartition égale du temps entre les deux parents: les enfants devront rester autant chez l'un que chez l'autre et avoir leur résidence chez chacun d'eux. Une mesure qui ne permet pas à l'enfant de choisir avec quel parent il veut habiter, dénoncent les opposants au texte.

La pension alimentaire (versée par le conjoint qui ne dispose pas de la garde d'enfant) serait supprimée et remplacée par une somme équitablement répartie entre les deux parents, selon les ressources de chacun.

Un choix qui fragilise le parent dont les revenus sont les plus faibles, c'est à dire le plus souvent les femmes, déplorent les associations mobilisées contre le texte.

Partenaire de la Ligue au sein du gouvernement populiste, le Mouvement 5 Etoiles (anti-système) a exprimé des réserves sur le texte. "Cela ne va pas comme cela, nous devons le corriger", a déclaré vendredi son chef politique Luigi Di Maio, ministre du Développement économique. "C'est un point de départ sur lequel on peut travailler, qu'on peut améliorer", a déclaré samedi le chef de file de la Ligue et ministre de l'Intérieur Matteo Salvini.

(Source AFP)


 
   
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