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Portrait
Nahuel Pérez Biscayart, la révélation argentine de 120 battements par minute
 

Presque inconnu dans son pays, l'Argentin Nahuel Pérez Biscayart, acteur intuitif et engagé, est la révélation de "120 battements par minute", en salles mercredi.

 
 
 
 

Fluet, visage anguleux aux grands yeux clairs, Nahuel a débuté à l'âge de 14 ans, à Buenos Aires, où il est né.

Au théâtre et à la télévision d'abord. A tout juste 31 ans, il connaît la consécration pour le rôle de Sean, un jeune activiste d'Act Up-Paris, séropositif. Dans le film, il vit une histoire d'amour avec un autre militant, Nathan (Arnaud Valois), qui lui est séronégatif.

Le film montre le combat de l'association contre les pouvoirs publics et les laboratoires pour qu'ils prennent conscience de l'ampleur de l'épidémie, alors que l'état de santé des malades se dégrade rapidement.

"Cela ne me surprend en rien", confiait en mai depuis l'Argentine, au moment du festival de Cannes, Pablo Fendrik, interrogé sur le succès de l'acteur qu'il a dirigé en 2008 dans le long-métrage "La sangre brota" ("Sang impur").

Pour le réalisateur argentin, "ce n'était qu'une question de temps, (pour) qu'apparaisse un projet qui mettrait en évidence tout son talent".

En 2010, l'acteur joue dans "Au fond des bois", de Benoît Jacquot, pour lequel il apprend le français en accéléré. Puis en 2014, la critique salue son interprétation dans le film belge "Je suis a toi", de David Lambert. Il a également tourné un rôle secondaire dans "Grand Central" de Rebecca Zlotowski. Junky, vagabond, apprenti boulanger ou travesti, il choisit ses personnages et gère sa carrière sans agent pour le représenter.

"Je me souviens, d'une personne enthousiaste, avec un sens de l'initiative pas fréquent à son âge", se souvient l'actrice argentine Guadalupe Docampo, qui l'a côtoyé jusqu'en 2008 au moment du départ de l'acteur vers New York où il avait obtenu une bourse pour rejoindre la troupe de théâtre expérimental américaine The Wooster Group.

Pour le rôle de Sean, Robin Campillo cherchait "quelqu'un qui puisse tenir un discours radical, combatif, et ensuite passer à la première personne pour mettre en avant sa maladie", avait-il dit au journal Le Monde.

"Dans la colère, je voulais sentir poindre l'inquiétude. Je voulais aussi entendre la mauvaise foi, très présente chez Act Up. Il y a tout ça chez Nahuel". Albert Dupontel a également choisi le jeune acteur pour "Au Revoir là-haut", adaptation très attendue du Goncourt 2013 dont la sortie est prévue en octobre.

(Source AFP)



 
   
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