e-llico.com mobile
 
  
  Actus
 
 
 Trois ministres défendent la loi bioéthique devant les sénateurs  - PMA pour toutes  
PMA pour toutes
Trois ministres défendent la loi bioéthique devant les sénateurs
 

La ministre de la Santé Agnès Buzyn, celle de la Justice Nicole Belloubet et la ministre de la Recherche Frédérique Vidal ont défendu le projet de loi bioéthique du gouverment et sa mesure phare, la PMA pour toutes les femmes devant les sénateurs qui l'examinent ces jours-ci. 

 
 
 
 

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a présenté mardi devant le Sénat le projet de loi de bioéthique comme "une réflexion" sur "la société dans laquelle nous voulons vivre et la société que nous voulons proposer aux générations futures". "C'est avec beaucoup d'humilité que nous entamons l'examen de ce texte", a déclaré la ministre, soulignant qu'il "recouvre des enjeux très concrets qui touchent au plus profond de l'intimité des Français".

Outre sa mesure phare, l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, le texte prévoit une délicate réforme de la filiation et de l'accès aux origines, et aborde nombre de sujets complexes comme l'autoconservation des ovocytes ou la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

"Le champ des possibles ouvert par la science et la recherche médicale est vaste, mais nos principes sont solides", selon la ministre. "Ces principes sont autant de jalons et de limites à ne pas dépasser", a-t-elle poursuivi, citant "la dignité humaine, l'autonomie de chacun et la solidarité de tous". "Ce ne sont pas des verrous, ce sont des balises qui nous guident et qui nous protègent", a-t-elle estimé.

Pour Agnès Buzyn, les "choix", "confrontation entre le possible et le souhaitable", "doivent être faits" au Parlement et "nulle part ailleurs". Aux opposants à l'ouverture de la PMA, la ministre a assuré qu'"il n'y a pas, il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de droit à l'enfant". Il s'agit de "reconnaitre la famille dans ce qu'elle a de divers, de pluriel et de riche", a-t-elle affirmé.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a ensuite rappelé que "l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules ne peut et ne doit, en aucun cas, conduire à autoriser la GPA au nom du principe de non-discrimination".

Sur la filiation des enfants nés de GPA à l'étranger, elle a annoncé un amendement du gouvernement, "conforme aux engagements internationaux de la France", après un "revirement" de la Cour de cassation mi-décembre qu'elle ne veut pas voir se reproduire. Concernant le volet scientifique, Agnès Buzyn a aussi posé des "lignes rouges", s'opposant à deux dispositions adoptées par les sénateurs en commission, l'autorisation des tests génétiques à visée généalogique et le diagnostic préimplantatoire étendu aux anomalies chromosomiques.

"Le généticien ne doit pas se substituer à la pythie grecque qu'on interroge pour connaître son avenir", a-t-elle mis en garde. La ministre de la Recherche Frédérique Vidal a pour sa part estimé que "c'est en ouvrant de nouvelles voies et en traçant de nouvelles limites que ce texte dessine les contours d'une recherche libre et responsable". Et de lancer aux sénateurs: "Naturellement nous aurons des points de désaccord". 

Rédaction avec AFP

 

> PUBLICITE <

 


 
   
  e-llico 
   

Voir la version archivée du site