Le président américain Donald Trump a annoncé mardi le limogeage de son ministre des Affaires étrangères, Rex Tillerson. 

Son successeur sera l'ancien patron de la CIA, Mike Pompeo. Cet homme de 54 ans a été membre républicain du Congrès de 2011 à 2017, avant sa nomination en tant que directeur du renseignement.

Représentant du Kansas, il était alors l'une des voix les plus conservatrices du congrès et a régulièrement voté contre toutes les mesures en faveur de l'égalité de droit des personnes LGBT et s'est même engagé en faveur de la discrimination légales des personnes LGBT.

Il a notamment présenté en 2013 un projet de loi qui proposait d'accorder aux opposants au mariage gay le droit de discriminer les homosexuels.

Le projet de "Loi sur le mariage et la liberté de religion" stipulait ainsi que les organismes de bienfaisance ne perdraient pas leurs allégements fiscaux s'ils discriminaient les homosexuels.

Le projet de loi n'a jamais été voté, mais les républicains au Sénat ont présenté un projet de loi similaire il y a quelques jours, cette fois sous le nom de "First Amendment Defense Act".

Il s'était aussi opposé à l'abrogation de la politique "Do not Ask Do not Tell" qui interdisait les soldats ouvertement homosexuels dans l'armée.

Lorsque la Cour suprême des États-Unis a jugé que les couples homosexuels avaient le droit constitutionnel de se marier, il s'est déclaré "profondément attristé" par la décision, la qualifiant d'"abus de pouvoir choquant".

Mike Pompeo se distingue de son prédécesseur, Rex Tillerson, qui n'était pas issu de la politique, mais de l'économie. Le bilan en matière LGBT de son bref passage au Secrétariat d'Etat est nuancé. 

Sous sa direction, le Département d'État a maintenu une partie du travail sur les droits LGBT qui avait été engagé sous l'administration Obama au niveau international.

Alors que d'autres ministères fédéraux s'efforçaient de revenir sur les protections des droits civils, Rex Tillerson a adopté une position relativement conciliante.