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Justice
Un an avec sursis pour injures homophobes et menaces contre un élu RN
 

Un homme a été condamné jeudi à Sens (Yonne) à douze mois de prison avec sursis pour avoir proféré des insultes homophobes et menacé un élu RN à l'origine d'une vive polémique après avoir sommé une femme voilée de quitter une assemblée régionale.

 
 
 
 

Le tribunal correctionnel de Sens a assorti sa condamnation d'une amende de 1.000 euros.

Le 5 décembre 2019, le prévenu, Ridowane Khalil, 40 ans, avait proféré des injures homophobes dans un bar de Sens, ainsi que des menaces, à l'encontre de Julien Odoul, conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, membre du Bureau national du Rassemblement national (RN) et candidat aux municipales à Sens.

La vidéo de l'altercation verbale, filmée par le prévenu, était vite devenue virale, en particulier après avoir été partagée par le rappeur Booba. "C'est une injustice. Trois mois avec sursis avaient été requis", a réagi Ridowane Khalil, annonçant avoir fait appel.

"Je suis soulagé et satisfait", a déclaré Julien Odoul à l'AFP. "Il devait y avoir une sanction exemplaire compte tenu des conséquences: c'est la première fois que je ne me sens plus en sécurité dans ma propre ville. Je suis un élu de la République. Je ne dois pas être menacé", a-t-il ajouté.

Ridowane Khalil a expliqué sa colère à l'encontre de l'élu RN par les vifs reproches que Julien Odoul avait adressés le 11 octobre, lors d'une séance publique du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon, contre une femme voilée qui accompagnait un groupe d'enfants venu assister à l'assemblée. L'élu RN lui avait demandé de quitter l'hémicycle en vertu des "principes laïcs".

La présidente PS du conseil régional, Marie-Guite Dufay, avait rétorqué que la loi n'interdisait pas le port du voile dans cette circonstance. Ce moment, filmé et diffusé par Julien Odoul, avait relancé la polémique sur le port du voile, notamment lors des sorties scolaires. Le président Emmanuel Macron avait évoqué la "provocation d'un élu du Rassemblement national" et une "humiliation" pour la femme voilée. Cette dernière a porté plainte.

Rédaction avec AFP


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