e-llico.com mobile
 
  
  Actus
 
 
 Un militaire sud-coréen condamné pour une relation homosexuelle - Corée du Sud 
Corée du Sud
Un militaire sud-coréen condamné pour une relation homosexuelle
 

Un capitaine sud-coréen a été condamné mercredi par un tribunal militaire à six mois de prison pour avoir eu des une relation sexuelle avec un militaire du même sexe que lui, a annoncé l'armée.

 
 
 
 

Le capitaine, dont le nom n'a pas été communiqué, a été condamné pour avoir enfreint une clause de l'armée sud-coréenne qui interdit les relations homosexuelles dans ses rangs, a précisé l'armée, promettant de continuer à "traiter les conduites désordonnées conformément à la loi".

Il a écopé de 18 mois de prison, dont 12 avec sursis.

L'homosexualité chez les civils n'est pas un crime en Corée du Sud. Mais la société sud-coréenne n'en demeure pas moins très conservatrice.

Le nouveau président sud-coréen, l'ancien avocat spécialisé dans la défense des droits de l'homme Moon Jae-In, élu au début du mois, avait suscité un tollé avant son élection pour avoir dit que l'homosexualité ne lui plaisait pas.

"Je n'aime pas ça", avait déclaré celui qui passait pour un progressiste, en réponse à un rival conservateur qui lui demandait s'il s'opposait à l'homosexualité. Il avait ajouté lors de ce débat télévisé qu'il n'avait "aucune intention" de légaliser le mariage entre personnes du même sexe.

Des organisations de défense des droits de l'homme affirment qu'au moins 32 militaires risquent des poursuites similaires pour des relations homosexuelles.

"Le capitaine a été condamné pour des relations sexuelles consenties avec son partenaire dans un cadre privé", a dénoncé Kim Hyung-Nam, du Centre pour les droits de l'homme dans l'armée.

Cette ONG avait accusé le mois dernier l'armée de créer de faux comptes sur des applications de rencontres pour débusquer les militaires gays, et de soumettre ceux-ci à des interrogatoires homophobes.

L'organisation Amnesty International a fustigé une condamnation "injuste" qui devrait être "immédiatement annulée".

"La Corée du Sud aurait dû depuis longtemps supprimer cette disposition archaïque et discriminatoire du code militaire, et se mettre à jour en ce qui concerne les droits des lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et intersexes", a déclaré Roseann Rife, d'Amnesty.

(Source AFP)


 
   
  e-llico 
   

Voir la version archivée du site