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 Un ministre traite les opposants au scrutin de <I>traîtres</I> et d'<I>homosexuels</I> - Algérie  
Algérie
Un ministre traite les opposants au scrutin de traîtres et d'homosexuels
 

Le ministre algérien de l'Intérieur, Salah Eddine Dahmoune, s'en est pris violemment mardi aux opposants à la présidentielle contestée du 12 décembre en Algérie, qu'il a traités de "traîtres, mercenaires, homosexuels" inféodés aux "colonialistes".

 
 
 
 

Diffusés par des chaînes de télévision privées, les propos du ministre, qui s'exprimait devant le Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement, ont été immédiatement largement relayés sur les réseaux sociaux où ils suscitent des réactions très majoritairement scandalisées.

"Aujourd'hui, il subsiste une pensée colonialiste qui utilise une partie des Algériens ou plutôt pseudo-Algériens, des traîtres, des mercenaires, des homosexuels. Nous les connaissons. Ces derniers se sont rangés derrière ces gens-là. Ils ne sont pas avec nous et nous ne sommes pas avec eux", a déclaré le ministre, sans nommer explicitement ceux qu'ils visent.

Il a ensuite cité des écrit de Cheikh Bouamama et d'Abdelhamid Ibn Badis, nationalistes algériens des XIXe et XXe siècles, appelant à combattre la France coloniale et ajouté: "nous devons être unis et donner une leçon le 12 décembre pour démontrer l'unité du peuple algérien et protéger notre indépendance".

La présidentielle du 12 décembre doit élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril par un mouvement ("Hirak") populaire de contestation inédit du régime, qui revendique désormais le démantèlement total du "système" au pouvoir depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le "Hirak" et une très large partie de la population s'opposent à la tenue de la présidentielle, perçue comme organisée pour assurer la survie du "système", dont sont issus les cinq candidats. 

Plusieurs sites d'informations en ligne, traditionnellement favorables au
"Hirak", dénoncent un "grave dérapage du ministre", des "propos surréalistes" ou "indignes".

Rédaction avec AFP

 


 
   
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