e-llico.com mobile
 
  
  Santé / VIH
 
 
 Une enquête confirme la nécessité de rendre la PrEP accessible partout en Europe - VIH / Sida 
VIH / Sida
Une enquête confirme la nécessité de rendre la PrEP accessible partout en Europe
 

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Aides et Coalition PLUS dévoilent les premiers résultats d'une grande enquête européenne sur le niveau de connaissances et d'intérêt des publics européens pour la PrEP.

 
 
 
 

La PrEP, ou prophylaxie pré-exposition, est une stratégie efficace de prévention du VIH. De nombreuses études ont démontré l’efficacité préventive du Truvada, médicament anti-VIH, pour éviter l'infection par le virus.

La plus-value de la PrEP est double : elle constitue une protection individuelle tout en contribuant à diminuer la dynamique de l’épidémie à VIH.

Autorisée et disponible aux Etats-Unis depuis 2012 et en France depuis 2016, la PrEP peine à être intégrée dans les politiques de santé publique en Europe. Seule la Norvège a suivi l’exemple de la France, et ce, malgré les recommandations internationales (OMS) et l’autorisation de l’Agence Européenne du Médicament en août 2016.   

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Aides et Coalition PLUS dévoilent les premiers résultats de "Flash! PrEP in Europe".

Cette grande enquête européenne porte sur le niveau de connaissances et d'intérêt des publics européens pour la PrEP, ainsi que sur son utilisation informelle (c’est à dire hors cadre de prescription).

Réalisée de juin à juillet 2016 en partenariat avec l’Université d’Amsterdam et un ensemble d’associations européennes de lutte contre le VIH, l’enquête Flash ! PrEP in Europe a été promue dans 10 langues et dans 12 pays. 16.000 personnes y ont participé, de l’Irlande à la Roumanie, en passant par le Danemark, le Portugal ou la Grèce.

"Les résultats confortent nos revendications en faveur d’un accès à laPrEP pour toutes les populations vulnérables au VIH, dans l’ensemble des pays européens. Nous avons plus que jamais besoin d’un accès équitable à ce nouvel outil pour inverser la dynamique de l’épidémie en Europe", déclare Aurélien Beaucamp, président de Aides.

Ces premier résultats montrent à la fois une large compréhension de ce qu’est laPrEP, et une très forte attente des répondants-es concernant l’accès à ce nouvel outil de prévention. La PrEP répondrait, pour beaucoup, à leurs besoins de prévention, son accès devant être intégrée dans une offre globale de dépistages, de suivi et d’accompagnement et prescrit par un médecin généraliste ou au sein d’un centre de santé. L’attente est telle que la PrEP est déjà utilisée hors cadre de prescription par un certain nombre de répondants-es.

"Ce recours 'informel' à la PrEP est problématique dans la mesure où le suivi médical nécessaire à son efficacité n’est pas assuré", explique Hakima Himmich, présidente de Coalition PLUS. "Si nous voulons avoir un réel impact sur l’épidémie, il nous faut au plus vite harmoniser les politiques européennes de lutte contre le VIH en y intégrant partout ce nouvel outil". 

En France, la PrEP a permis de diversifier l’offre de prévention existante. Si ce nouvel outil répond à un réel besoin des populations les plus exposées au risque d’infection par VIH, il reste encore peu connu et difficile d’accès pour certaines d’entre elles. Aujourd’hui en France, 120 consultations PrEP sont ouvertes et 2.000 personnes ont accès à ce nouvel outil.

Ce sont essentiellement des hommes gays, bisexuels et des personnes trans.

"Pour atteindre l’objectif d’en finir avec le VIH/sida d’ici 2030, il est indispensable d’élargir l’offre de prévention et de dépistage et de généraliser et de faciliter l’accès à la PrEP pour toutes les populations concernées, partout en Europe", considèrent les associations.

(Source Aides)


 
   
  e-llico 
   

Voir la version archivée du site