"Il y a des enfants qui adorent les vieillards, y compris sexuellement ", avait déclaré Guy Hocquenghem (photo). C'était en mai 1978 sur Antenne 2.
Cet écrivain, journaliste et militant homosexuel, pionnier des droits LGBT décédé en 1988 avait été honoré pour son rôle historique par une plaque hommage en janvier dernier par la muncicpalité parisienne.
Mais à la suite de l’affaire Mazneff, qui, dans son sillage, a déjà provoqué la démission de Christophe Girard, des militantes féministes radicales ont réclamé le retrait de cette plaque après avoir aspergé le nom de l’écrivain avec du faux sang et écrit au sol ce message "Ici est honoré un fervent apologiste de la pédocriminalité".
Elles ont obtenu gain de cause auprès de la mairie dirigée par Anne Hidalgo. Située dans le XIVe arrondissement, dans le quartier de Pernety, la plaque a été déboulonnée, a révèlé Le Parisien.
Elle avait été inaugurée début 2020 et avait fait l’objet d’un vote au Conseil de Paris en décembre dernier puis au conseil d’arrondissement du XIVe arrondissement.
Interrogé par le site du magazine Têtu, le sociologue Frédéric Martel, auteur de "Le Rose et le noir", l'un des livres de référence de l'histoire des luttes LGBT, trouve "scandaleux qu'on ait retiré (la plaque commémorative). On peut espérer que celui qui a une plaque à son nom a commis moins d'erreurs que les autres, mais personne n'est parfait. Si nous rentrons dans cette spirale de nettoyage des statues, il n'en restera aucune".
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