En association avec la photographe et vidéaste Axelle Le Dauphin, "La Légende Editions" publiera une dizaine de titres par an. Le premier ouvrage sera consacré au Pulp, mythique club lesbien parisien disparu.
Cette maison d'édition a pour objectif de "promouvoir la représentation et la visibilité de la culture queer", qui englobe les identités de genre et orientations sexuelles minoritaires, non binaires, "et féministe par la création d'un collectif de recherche, de défense, d'archivage et de diffusion de l'art et la culture queer et féministe".
"La Légende Éditions" travaillera "à la déconstruction des stéréotypes de genre, et la lutte contre le sexisme", selon l'hebdomadaire. Le 27 janvier, Virginie Despentes, 52 ans, éditée par Grasset (Hachette Livre), s'est inquiétée dans les colonnes de Libération de l'OPA lancée par le groupe Bolloré sur Lagardère qui contrôle notamment Hachette Livre.
"Si Bolloré place un type d'extrême droite à la tête des maisons d'édition qu'il rachète, tout ce qu'on a écrit précédemment appartient à Vincent Bolloré. Et une partie du catalogue peut être effacée par pure idéologie : les études de genre, les essais féministes, antiracistes, la philo... Voir des livres enterrés vivants, c'est une idée insupportable!", a-t-elle estimé L'écrivaine et cinéaste, qui soutient le collectif #StopBolloré, a publié son premier roman, "Baise-moi", en 1994.
Elle a reçu le prix Renaudot en 2010 pour "Apocalypse bébé" et, en 2015, le prix Anaïs Nin, le prix Landerneau et le prix de la Coupole pour le premier volet de "Vernon Subutex" adapté récemment en série pour la télévision. En 2019, Virginie Despentes a été lauréate du prix de la Bibliothèque nationale de France pour l'ensemble de son oeuvre. Elle est ainsi la première femme auteure de fiction à recevoir cette récompense qui, dans le passé, a couronné des écrivains comme Patrick Modiano, Michel Houellebecq, Jean Echenoz ou encore l'historienne Mona Ozouf ou l'helléniste Paul Veyne. Au cinéma, elle a co-adapté "Baise-moi" avec la réalisatrice Coralie Trinh Thi et s'est chargée elle-même de la réalisation de "Bye Bye Blondie" d'après son roman éponyme.
Rédaction avec AFP
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